Chères lectrices, chers lecteurs, si vous êtes actuellement en recherche de location, vous avez certainement entendu parler du fameux « garant » ou de la « caution ». Qui est-il vraiment ? Quelles sont ses responsabilités et quels critères financiers doit-il remplir ? Voyons tout cela.
À quoi sert un garant ?
Le garant joue un rôle clé dans le processus de location. C’est, pour simplifier, une sorte de “filet de sécurité” pour le propriétaire. Si, pour une raison ou une autre, vous ne pouvez pas régler votre loyer, votre garant sera là pour couvrir ces dépenses à votre place.
Il existe 2 principales formes de cautionnement :
- La caution simple, le propriétaire demande au locataire de régulariser sa situation en premier, et si ce dernier ne le fait pas, le garant est ensuite sollicité.
- La caution solidaire, où le garant peut être sollicité directement dès le premier impayé, sans même que le locataire soit préalablement averti.
Quel revenu doit avoir un garant ?
Alors, combien doit vraiment gagner cette personne pour pouvoir se porter garant de votre location ? Tout dépend du loyer que vous comptez payer. D’après Rentola, la règle généralement admise est que le garant doit percevoir un revenu mensuel net allant de 3 à 4 fois le montant du loyer. Ainsi, pour un appartement loué à 500 € par mois, on attendrait d’un garant un revenu d’au moins 1 500 € nets mensuels.
Il n’est pas nécessaire que cette personne soit un membre de votre famille ou un ami proche. En effet, diverses institutions, que ce soit votre employeur, votre banque ou certaines associations, peuvent se porter garant pour vous.
Avoir un garant : est-ce obligatoire ?
Non, il n’est pas obligatoire d’avoir un garant pour louer un bien. Toutefois, un propriétaire peut légitimement demander un garant pour se prémunir contre d’éventuels impayés. C’est pour lui une manière d’assurer la pérennité de ses revenus locatifs.
Pour se démarquer, certains locataires proposent spontanément un acte de caution solidaire, attestant d’un garant. C’est une stratégie pertinente, car elle peut renforcer votre dossier et inspirer davantage confiance aux bailleurs. Chaque détail compte pour séduire un propriétaire.
Que se passe-t-il en cas d’impayé ?
Cela dépend du type de cautionnement que vous avez fourni.
- Caution simple : Avant tout, le propriétaire doit d’abord mettre en demeure le locataire par l’intermédiaire d’un “commandement de payer” émis par un huissier. Le garant reçoit également une copie. Si le locataire ne réagit pas, le propriétaire peut alors solliciter le garant.
- Caution solidaire : La démarche est différente. Si vous ne pouvez pas payer, le propriétaire a le droit de s’adresser immédiatement au garant par lettre recommandée avec AR. En cas de refus de ce dernier, une procédure judiciaire peut être engagée à votre encontre et celle du garant.
Un détail important à savoir : en cas de décès du garant, ses héritiers sont engagés concernant les impayés existants. Cela ne concerne que les dettes antérieures au décès.