Autrefois réservé aux soirées d’Halloween ou aux bals vénitiens, le masque est en passe de devenir le nouvel accessoire à la mode. Il faut dire qu’avec la COVID-19, les habitudes vestimentaires ont été chamboulées. Qui aurait pu penser qu’il serait un jour impossible de mettre le nez dehors sans masque ?
Dans le “new normal“, ce morceau de tissu est tout sauf dispensable. Tant qu’à le porter 24 h/24, autant en arborer un qui ait du style. C’est ce que se sont dit les créateurs et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat a de quoi surprendre…
Ronald van der Kemp, le styliste néerlandais qui revisite le masque
Le 28 avril, Ronald van der Kemp, une icône de la mode néerlandaise, a organisé un défilé haute-couture pas comme les autres. Imaginez un instant… Aux fenêtres d’un hôtel d’Amsterdam, une trentaine de mannequins arboraient des masques mirifiques conçus à partir de chutes de tissus.
Ces accessoires respectent-ils les recommandations de l’AFNOR ? Probablement pas. Cependant, ils sont révélateurs d’une grande tendance : celle du masque chic, qui protège du virus avec style.
Autre preuve criarde de ce mouvement : le petit masque bleu marine agrémenté d’un drapeau tricolore d’Emmanuel Macron. Le 5 mai 2020, pour rendre visite aux écoliers des Yvelines, le président Français a troqué le masque FFP2 contre ce masque représentant l’élégance à la française.
Pure coïncidence ou choix stratégique ? Nul ne le sait vraiment. Toujours est-il que ce masque a fait couler beaucoup d’encre dans les médias.
Un nouveau secteur pour l’industrie de la mode
Tant qu’à devoir porter des masques, pourquoi ne pas y prendre plaisir ? Face au micro du Washington Post, la créatrice Américaine Eugenia Kim n’a pas peur d’exprimer le fond de sa pensée. À la tête d’une marque d’accessoires (chapeaux et bijoux de tête), elle n’a pas hésité à rajouter une catégorie “masques pour le visage” sur son site web.
Très loin des looks austères des masques chirurgicaux, les créations d’Eugenia Kim se parent de satins, de voilages et parfois même de sequins. Plus qu’un équipement de protection, ces accessoires deviennent des bijoux qui permettent de ne pas masquer sa beauté. En quelques jours, les pièces vendues à 20 USD l’unité étaient en rupture de stock, preuve qu’il existe bel et bien un marché pour les masques stylés. Certains ecommercant offrent quant à eux la possibilité de le personnaliser à sa guide comme wanapix.
Dans le même état d’esprit, le géant du divertissement Disney a lancé des masques pour enfants à l’effigie de ses personnages les plus emblématiques. Yoda, Mickey, Ariel, les enfants âgés d’au moins 2 ans ont l’embarras du choix.
Et parce que la COVID-19 est une crise sanitaire sans précédents, Disney s’est engagé à reverser l’intégralité des bénéfices à des œuvres caritatives et à offrir un million de ses masques à des familles dans le besoin. Un geste que l’on ne peut que saluer.
Dites-le avec un masque
À l’image de la casquette ou du t-shirt imprimé, le masque permet d’exprimer ses convictions et ses valeurs.
Fascinée par le luxe, Kiki Pedro-Hall réalise des masques à partir des dust bags des grandes maisons de haute-couture. Louis Vuitton, Chanel, Hermès… Désormais, c’est sur son visage que l’on retrouve l’empreinte de ces compagnies emblématiques.
Et elle n’est pas la seule à avoir eu cette idée… En effet, des grandes marques à l’instar de Fendi ou d’Alexandre McQueen ont conçus des lignes de masque outrageusement ostentatoires. Vendus entre 65 et 130 USD, ils permettent aux fashionistas de garder la COVID-19 à l’écart sans perdre une once d’élégance.